Cette soirée a été préparée par Emmanuel Jacquin, Savina & Cédric Franck avec Julien Sébert, référent écologie intégrale du vicariat de Bruxelles
Pourquoi parler de défis au pluriel ?
- Parce que ce n’est pas qu’à propos du « climat » : la vie sur la terre disparaît. Concept des 9 limites planétaires, dont 6 sont déjà dépassées, comme la chute de la biodiversité (nous avons détruit 2/3 des insectes, 2/3 des vertébrés, pollution de l’air, de l’eau, du sol, etc.)
- Ce n’est pas rien qu’à l’autre bout du monde, mais aussi chez nous. Nous serons aussi impactés, et nous devrons en plus faire face aux afflux de personnes qui vivent dans des régions beaucoup plus impactées au point de devenir invivables.
- Ce n’est pas pour 2100 mais dès maintenant que nous en vivons les conséquences.
Quelles ressources spirituelles chrétiennes ?
Avant de nous poser la question de l’action, demandons-nous ce que nous voulons vivre.
L’écologie intégrale, c’est avant tout une question de relations : avec nous-même, avec les autres, avec le reste de la création et avec notre Créateur. Chacune de ces relations interagit avec les autres : si l’une est abîmée, les autres le sont également. C’est pourquoi tout est lié, et personne ne se sauve seul. Toutes ces relations sont actuellement blessées : il n’y a pas plusieurs crises distinctes, mais bien une seule et complexe crise socio-anthropo-écologique.
La source de la blessure de ces relations est notre rapport au monde (le paradigme technocratique) selon le Pape François. C’est « une manière de comprendre la vie et l’activité humaine comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même » (Laudate Deum, n°20). C’est comprendre le monde à travers un tableur excel.
Notre véritable vocation en tant qu’humain dans la création peut se relire à partir de la Genèse : Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le cultive et le garde. Il s’agit donc de trouver la juste conscience de soi (une créature au sein de la création) et une juste activité : faire fructifier la terre et la protéger. Notre modèle, c’est Jésus qui habite le monde en s’émerveillant de la création de son Père, et qui nous invite à une toujours plus grande communion. En vivant cette vocation, nous expérimentons la joie, qui nous pousse à la louange : Laudato si’ – Loué sois-Tu mon Seigneur !
Nous devons redécouvrir notre vocation à travers une véritable conversion écologique : être protecteur de l’œuvre de Dieu de façon collective, avec la conscience de former avec les autres êtres vivants une belle communion universelle. Cette conversion implique l’être humain dans son intégralité : corps – âme (intelligence, volonté) – esprit (souffle de Dieu). C’est une conversion rationnelle et corporelle, émotionnelle et spirituelle.
Enfin, comment réagir alors que nous voyons la vie sur Terre s’effondrer ? Avec espérance. L’espérance naît d’une promesse : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. L’espérance chrétienne consiste précisément en ceci : face à la mort (et toutes nos petites morts quotidiennes, comme la mort des espèces animales et végétales), où tout semble finir, nous recevons la certitude que, grâce au Christ, la vie n’est pas détruite, elle est transformée pour toujours. Elle commence dès aujourd’hui : c’est la vie en abondance.
L’Église a le devoir de transformer les signes du temps en signes d’espérance. Si l’espérance, c’est croire que l’amour est plus fort que tout, qu’il est ce qu’il y a de plus durable, qu’il a toujours le dernier mot, alors la vie éternelle c’est avoir donné sa vie. Cela ne signifie pas mourir, mais au contraire être disponible. Donner sa vie, ce n’est pas la perdre, mais la vivre pleinement ; c’est la gagner !
Conclusion : « Ensemble, avec toutes les créatures, nous marchons sur cette terre en cherchant Dieu, parce que « si le monde a un principe et a été créé, il cherche celui qui l’a créé, il cherche celui qui lui a donné un commencement, celui qui est son Créateur ». Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance » (Laudato si’ n°244)
Quelques propositions d’activité à vivre en UP :
- The week : groupes de +/- 8 personnes qui se réunissent dans un salon 3 fois au cours d’une semaine pour visionner une video pour comprendre le dérèglement climatique et voir comment s’engager. https://www.theweek.ooo/
- Conférence « Quel est l’impact de notre épargne sur l’environnement ? Quelles solutions ? » (Financité)
- Petit-déjeuner solidaire avec des produits Oxfam à la cure (Entraide & Fraternité)
- Conférence « Quelles alternatives à une extraction minière déshumanisante » (Justice et Paix)
- Atelier de la Fresque du Climat
- Détox la terre : 3 rencontres au sujet de l’écologie et de la foi. Groupes de partage sur nos modes de consommation. https://detoxlaterre.ch/
- Conférence « Urgence et beauté de la conversion écologique »
- Pour recevoir la newsletter écologie intégrale du Vicariat de Bruxelles : https://shorturl.at/TiIu2
Après cette soirée de lancement, l’idée est d’organiser deux autres activités en 2025. Si vous êtes intéressés à participer ou à co-organiser l’une des activités proposées, vous pouvez envoyer un email à