Renseignements pratiques
Les démarches pratiques pour l’organisation des funérailles sont le plus souvent faites par l’entrepreneur des Pompes Funèbres contacté.
Celles-ci prendront contact avec l’Unité Pastorale « N.D. de Val Duchesse » pour la réservation de l’église, etc.
La préparation de la célébration est faite dans une rencontre avec le célébrant au cours de laquelle se fera le choix des textes, des prières et du type de liturgie souhaitée.
Formalités après un décès.
(Renseignements fournis par EUROMUT – extrait de : « Profil – N° 72 Novembre-Décembre 2002 »)
Le médecin
Un médecin (le généraliste ou le médecin de garde) constatera le décès. Il rédigera le certificat pour la déclaration du décès auprès de l’administration communale. En cas de décès à l’hôpital, tout est fait automatiquement.
L’entreprise de pompes funèbres
L’entreprise des pompes funèbres prévient l’administration communale et demande des extraits d’acte de décès. Elle se charge de l’organisation des funérailles selon les souhaits du défunt ou de la famille, tenant compte de leurs convictions religieuses ou philosophiques.
L’entreprise des pompes funèbres peut se charger d’insérer des annonces nécrologiques dans la presse, de rédiger les faire-part, d’organiser la réception après les funérailles, de conseilller la famille dans l’achat d’une concession ou d’un caveau…
Banques et assurances
Les proches doivent prévenir les institutions financières auprès desquelles le défunt disposait d’avoirs (compte, coffre…). La banque bloquera toute opération sur les comptes et établira un relevé destiné à l’administration fiscale. La banque ne remettra les valeurs que sur présentation d’une déclaration d’hérédité ou d’un acte de notoriété.
En cas d’emprunt hypothécaire garanti par une assurance « solde restant dû », la compagnie d’assurances prendra en charge la somme restant à rembourser.
Contactez également les compagnies auprès desquelles le défunt avait des polices d’assurances (assurance vie, assurance incendie, assurance accident…).
Les contrats existants seront révoqués ou transférés au nom du conjoint survivant. Si le défunt disposait d’une assurance vie, le bénéficiaire aura droit à une indemnisation sous forme de capital ou de rente.
Le notaire
Bien que ce ne soit pas obligatoire, il peut être utile de faire appel à un notaire pour régler la succession.
Le notaire vérifiera en premier lieu s’il existe un testament.
Il rassemblera les éléments relatifs au contenu de la succession en vue d’établir la déclaration fiscale. Celle-ci se fera obligatoirement dans les cinq mois suivant le décès, à moins que l’héritage ne contienne pas de biens immobiliers ou que le faible montant du patrimoine ne soit pas soumis aux droits de succession.
Employeur, chômage et pension
Si le défunt exerçait une activité professionnelle rémunérée ou s’il était au chômage, il y a lieu d’informer l’employeur ou la caisse d’allocations de chômage.
Le conjoint d’un travailleur décédé peut recevoir le pécule de vacances anticipé et, dans certains cas, les gratifications de fin d’année.
Si le défunt avait une assurance groupe, le bénéficiaire aura droit à une indemnisation sous forme de capital ou de rente.
Si le défunt percevait une pension versée par l’Office National des Pensions (ONP), aucune démarche n’est nécessaire c’est l’administration communale qui informera l’ONP.
Si le défunt était indépendant, il y a lieu d’informer le registre commercial, l’administration de la TVA, la caisse d’assurances sociales, les fournisseurs, les clients…
L’administration fiscale
Outre la déclaration de succession, les héritiers devront compléter la déclaration à l’impôt des personnes physiques du défunt dans les cinq mois suivant le décès. Certains documents (fiche de pension…) ne sont pas envoyés automatiquement. Vous devrez les demander.
Locataire, propriétaire
Sauf convention contraire prévue dans le bail, le décès du locataire ou du propriétaire ne met pas fin au bail. Les héritiers assumeront les obligations du défunt. N’oubliez pas de prévenir les entreprises distributrices d’eau, de gaz et d’électricité.
La mutualité
Sur présentation d’un acte de décès, la mutualité clôturera le dossier du défunt et régularisera la situation du conjoint survivant et des enfants.
Si le défunt était salarié, chômeur ou pensionné (régime général), une indemnité pour frais funéraires sera octroyée à l’héritier ayant payé la facture des funérailles.
La caisse d’allocations familiales
En cas de décès d’un des parents, la caisse versera des allocations familiales majorées d’orphelin pour chaque enfant scolarisé.
Véhicule
Il est possible de faire immatriculer le véhicule du défunt au nom d’une autre personne.
Si le véhicule n’est plus utilisé, il y a lieu de renvoyer la plaque d’immatriculation au service de l’immatriculation.
Informez l’administration fiscale et la compagnie d’assurances du véhicule. La taxe de roulage et la prime d’assurance seront remboursées au prorata des mois restants.
Pour faire son deuil : méditations et textes variés
Il restera de toi….
Il restera de toi
Ce que tu as donné
au lieu de le garder
Dans des coffres rouillés.
Il restera de toi
De ton jardin secret
une fleur oubliée
qui ne s’est pas fanée.
Ce que tu as donn
En d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Il restera de toi
Ce que tu as chanté
A celui qui passait
Sur son chemin désert.
Il restera de toi
Une brise du soir
Un refrain dans le noir
Jusqu’au bout de l’hiver.
Ce que tu as chante
En d’autres jaillira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Il restera de toi
Ce que tu as offert
Entre tes bras ouverts
Un matin de soleil.
Il restera de toi
Ce que tu as perdu
Que tu as attendu
Plus loin que tes réveils.
Ce que tu as offert
En d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Il restera de toi
Une larme tombée
Un sourire germé
Sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi
Ce que tu as semé
Que tu as partagé
Aux mendiants du bonheur
Ce que tu as seme
En d’autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Quand je partirai
Maintenant que je suis parti, laissez-moi aller
Même s’il me restait encore des choses à voir et à faire.
Ma route ne s’arrête pas ici.
Ne vous attachez pas à moi à travers vos larmes.
Soyez heureux de toutes les années passées ensemble.
Je vous ai donné mon amour,
Et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez apporté.
Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez témoigné
Mais il est temps maintenant que je poursuite ma route.
Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous faut.
Et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie
Car c’est pour un moment seulement que nous nous séparons
Bénissez donc les souvenirs qui sont dans votre cœur.
Je ne serai pas très loin, car la vie se poursuit
Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher.
Je serai près de vous.
Et si vous écoutez avec votre cœur,
Vous percevrez tout mon amour autour de vous dans sa douceur et sa clarté.
Et puis, quand vous viendrez à votre tour par ici,
Je vous accueillerai avec le sourire
Et je vous dirai: « bienvenue chez nous».
Tu peux pleurer son départ ou…
Tu peux pleurer son départ
Ou tu peux sourire parce qu’elle a vécu
Tu peux fermer les yeux et prier pour qu’elle revienne
Ou ouvrir les yeux et voir qu’elle est partie
Ton cœur peut être vide de ne plus la voir
Ou il peut être rempli de l’amour qu’elle a partagé
Tu peux tourner le dos à demain et vivre le passé
Ou tu peux être heureux pour demain à cause du passé
Tu peux te souvenir d’elle et seulement qu’elle n’est plus
Ou tu peux chérir sa mémoire et la laisser vivre
Tu peux pleurer et te renfermer, être vide et tourner le dos
Ou tu peux faire ce qu’elle aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant.
Passage vers le plein soleil.
La mort est une chance, celle d’un recommencement.
Celui qui cherche des détails concrets sur l’au-delà sera déçu. La foi ne nous donne pas des renseignements précis, mais une solide espérance. Voilà ce qui devrait suffire à nous faire vivre.
Le mystère de la fleur, c’est le fruit qu’elle deviendra. Le mystère de l’homme, c’est le Royaume. Si nous devions continuer éternellement à vivre la vie que nous menons ici-bas, avec toutes ses limites (corporelles, psychologiques, morales ou spirituelles), nous serions condamnés à une existence qui manque de grandeur.
Regardez la chenille: elle s’enferme dans la chrysalide comme dans un tombeau, mais cette enveloppe finit par se déchirer et le papillon s’envole.
Comme un enfant dans le ventre de sa mère, nous sommes en attente d’enfantement de nous-mêmes. L’enfant ne sait rien de ce qui va se passer après la naissance. Mais déjà il entend les voix qui l’environnent.
La psychologue Françoise Dolto racontait que pendant les bombardements de la dernière guerre, elle sentait son enfant se recroqueviller dans son ventre. Alors, elle lui parlait pour l’apaiser et elle sentait l’enfant se détendre. N’est-ce pas cela, l’espérance : entendre Dieu qui nous dit « Ne crains pas ! La mort est un passage vers le plein soleil ?»
Sourciers d’éternité
La foi ne nous dit pas grand-chose sur l’au-delà, mais elle nous fait entendre une voix qui murmure: « N’aie pas peur, c’est bon pour toi l’éternité » L’éternité est un accomplissement: j’atteins à ce que j’ai poursuivi.
Le fruit n’est pas la récompense de la fleur, comme si quelqu’un venait pendre une pomme là où il y avait une fleur. Le fruit est la fleur qui a accepté de se faner, de perdre ses pétales. L’éternité est le fruit mûr de la fleur qui s’ouvre dans le temps comme Pâques est le fruit mûr de la croix.
Aujourd’hui, tout est en germe, mais dans le Royaume, nous fêterons la récolte.
Le meilleur de nous-mêmes n’est pas promis au néant, mais à l’accomplissement. La mort est une déchirure, et les larmes nous le rappellent. Mais il y a une continuité profonde. Il y a en nous des choses qui passeront la mort comme dans la fleur, le fruit mérite la récolte. En Dieu, tout geste de bonté trouve une mémoire éternelle. Il ne sera jamais dit que nous avons aimé en vain!
Les sourciers ne voient pas la source, mais là où il y en a une, ils sentent la baguette de coudrier vibrer ! Nous sommes aussi capables de sentir en nous ce qui vibre à l’éternité. Et c’est là que nous devons engager notre vie.
Père Charles Delhez
A propos de la célébration des funérailles
» A ceux qui voudront bien s’occuper de m’enterrer, je crois utile de mettre ces quelques notes par écrit, d’abord pour remercier ceux qui voudront bien s’occuper de m’enterrer, parce qu’ils feront pure oeuvre de charité.
En effet, je n’ai pas de milieu naturel familial ou professionnel qui ait à s’en occuper spontanément : je suis un hermite, c’est à dire que je n’ai pas de milieu.
En fait je sais qu’on s’occupera de moi, mais c’est parce qu’il y a de braves gens. Avant de mourir, je tiens à l’avance à leur exprimer ma reconnaissance.
Je vais aussi leur expliquer quelques voeux qui ne prétendent pas leur imposer ma volonté – le mort est parti, il n’a plus rien à dire ! – destinés à les mettre à l’aise en se permettant de se référer à moi s’ils prennent certaines initiatives qui en surprendront quelques-uns .
Quand on meurt, ON EST EN DIEU.
… et nous savons que Dieu nous aime plus que n’importe qui. Il est donc absurde de prier Dieu pour un homme comme si on croyait que les bons sentiments qu’on a soi-même allaient fléchir sa sévérité. La prière pour les morts est pleine d’incohérences : on croit Dieu Tout Puissant et on le croit Bon, on le prie parce qu’on a confiance en Lui … et en même temps on se défie, on désire des garanties, on cherche à Le fléchir : on se conduit comme si on aimait le mort mieux que Lui !
D’autre part, aussitôt mort, on est en Lui, on est en Dieu fixé pour l’éternité. Plus aucune prière n’a de sens après la mort ; la seule attitude concevable est de se réjouit AVEC le mort de ce qu’il soit en Dieu.
L’ensemble des funérailles c’est donc pour les vivants !
En ce qui me concerne … je souhaite qu’on m’enterre le plus simplement possible ; une messe est inutile, mon sort est déjà réglé. On dira des prières qui feront plaisir aux vivants. … Dans la mesure où on désire célébrer la messe à mes funérailles, je désire que ce soit une messe joyeuse … une messe qui célèbre la joie des élus devant le Très Haut – et en tout cas je désire qu’on évite dans les funérailles tout appareil funèbre.
Cependant il y a aussi dans les funérailles un appareil social et notamment un revenu pour le clergé paroissial ! Si mon légataire universel a suffisamment d’argent, je lui saurais gré de donner vint-cinq euros au curé de la paroisse à charge de réciter un « Notre Père » d’action de grâce pour moi. »
Lettre du chanoine LECLERC – Testament écrit le 6 septembre 1967
Quand vous saurez que je suis mort…
Quand vous saurez que je suis mort
Ce sera un jour ordinaire
Peut-être il fera beau dehors
Les moineaux ne vont pas se taire
Rien ne sera vraiment changé
Les passants seront de passage
Le pain sera bon à manger
Le vin versé pour le partage
La rue ira dans l’autre rue
Les affaires iront aux affaires
Les journaux frais seront parus
Et la télé sous somnifères
Suite à l’incident du métro
Vous prendrez les correspondances
En courant les couloirs au trot
Chacun ira tenter sa chance
Pour moi le spectacle est fini
La pièce était fort bien écrite
Le paradis fort bien garni
Des exclus de la réussite
Pour moi je sortirai de scène
Passant par le côté jardin
Côté Prévert et rue de Seine
Côté poète et baladin
Merci des applaudissements
Mon rôle m’allait à merveille
Moi je m’en vais, tout simplement
Un jour nouveau pour moi s’éveille
Vous croirez tous que je suis mort
Quand mes vieux poumons rendront l’âme
Moi je vous dis: vous avez tort
C’est du bois mort que naît la flamme
N’allez donc pas dorénavant
Me rechercher au cimetière
Je suis déjà passé devant
Je viens de passer la frontière
Le soleil a son beau chapeau
La Paix a mis sa belle robe
La Justice a changé de peau
Et Dieu est là dans ses vignobles
Je suis passé dans l’avenir
Ne restez pas dans vos tristesses
Enfermés dans vos souvenirs
Souriez plutôt de tendresse
Si l’on vous dit que je suis mort
Surtout n’allez donc pas le croire
Cherchez un vin qui ait du corps
Et avec vous j’irai le boire. . .
Jean Debruynne