Projet Paroissial: l’Unité pastorale d’Auderghem.

Livre des Actes des Apôtres (Ch. 2et 4) : Les disciples se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La multitude des croyants n’avait qu’un seul cœur et une seule âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait mais entre eux tout était commun. Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus et ils jouissaient tous d’une grande faveur.
Les paroissiens de Saint-Julien, de Sainte-Anne et de Notre Dame de Blankedelle se retrouvent sous une même entité, l’Unité pastorale d’Auderghem.

Comment faire de cette « Unité » une véritable communauté de chrétiens heureux d’annoncer et de vivre l’Evangile ?
Au terme d’une année de réflexion, d’échanges et de consultations, les trois paroisses regroupées dans l’Unité pastorale d’Auderghem se proposent de poursuivre quatre orientations pastorales fondamentales :

1. Célébrations et prière : Trouver des manières de célébrer qui fassent sens. Favoriser la prière personnelle et développer la prière commune.
2. Transmettre la foi chrétienne et se former : Accueillir, proposer la foi, témoigner. Initier à la Parole et au contenu de la foi chrétienne.
3. Solidarité. Soutenir les actions de solidarité avec les plus démunis.
4. Vivre ensemble en chrétiens. Définir et partager les responsabilités, communiquer avec soin, créer des liens et de la convivialité entre les trois communautés.
Au travers de ces quatre orientations, il semble important de nous soucier particulièrement des jeunes et de développer le rôle des laïcs.
Pendant la période 2012-2017, ces orientations seront réalisées de manière concrète au travers d‘objectifs détaillés dans un projet pastoral. La suite de ce document présente de façon plus détaillée chaque orientation proposée avec une série de propositions pratiques.
Bien que les ressources tant humaines que matérielles se raréfient dans l’Eglise aujourd’hui, la première question doit rester celle-ci : « Qu’avons-nous d’original à vivre dans ce monde ? ». Paradoxalement, le fait d’être aujourd’hui une minorité ouvre des possibilités inédites car nous sommes une force, nous voulons être une présence vivante.

1-Célébrer et prier.
Mathieu 18, 19-20 : «  Si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »

A. Les célébrations dominicales

1. Au minimum, une célébration est programmée par week-end dans chaque paroisse
2. En 2012-2013, les équipes liturgiques sont invitées à réfléchir aux couleurs qu’elles veulent donner à leurs célébrations (« dimanche de la parole », « messe des familles », …). L’accueil des paroissiens, la participation des laïcs dans la préparation en bonne harmonie avec le célébrant, la recherche de textes vivants, le rassemblement des participants autour de l’autel sont quelques propositions pour rendre les célébrations plus vivantes et conviviales.
3. On veillera à préparer très particulièrement les célébrations «festives» comme Toussaint, Noël, Rameaux, Pâques, les célébrations de 1ère communion, profession de foi, confirmation. Pendant ces temps forts ainsi qu’à l’occasion des mariages ou des enterrements, on tiendra compte de la présence des paroissiens invisibles, ouoccasionnels. Ces moments sont des occasions importantes de communiquer l’essentiel de la foi chrétienne.
4. À moyen terme : amorcer une réflexion sur deux thèmes : les manières de célébrer qui fassent sens pour nos contemporains (équipes liturgiques à renforcer ou à créer) et sur les conditions matérielles de ces célébrations (Fabriques d’église, AOP …).

B- La prière en petits groupes et la prière personnelle

1. Soutien de la prière des petites communautés (groupes de prière, partage d’Évangile, groupe d’études bibliques, prière des mères, …) notamment en informant les publics de nos paroisses de leur existence. Eventuellement susciter leur création par exemple dans les homes.
2. La prière personnelle est à encourager. Il sera proposé des apprentissages.

C- La transmission ou « proposition » de la foi et la formation

Act 3, 6. : « Ce que j’ai, je te le donne ».
Mathieu 28, 19-20 : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
La transmission de la foi n’est plus assurée comme jadis par la famille ou l’école. La stratégie à adopter aujourd’hui serait plutôt de proposer la foi.

1. L’opportunité de cette mission se présente très concrètement en fonction des moments de la vie. Comment, dans cette perspective, donner du sens aux sacrements qui accompagnent les étapes de la vie ?
Les équipes chargées de la préparation à ces sacrements veilleront à concevoir leur mission dans les termes de la transmission de la foi et du suivi des sacrements.
2. Un constat s’impose : il y urgence à proposer la foi aux jeunes. Le rôle de la communauté est de présenter une autre image de l’Église, différente de l’image de l’Église institutionnelle : celle d’une Eglise accueillante, attentive aux réalités vécues par les gens (ex : cas des divorcés remariés), et non pas fermée sur un catalogue d’exclusions.
3. La formation aux contenus de la foi et de la mémoire chrétienne est également une orientation pastorale essentielle.Elle doit être conçue de manière ouverte, à travers les échanges, le questionnement, … L’objectif de formation peut se moduler de diverses manières : introduction aux contenus de la foi, confrontation entre la foi chrétienne et l’expérience humaine, travail biblique, formation à l’animation, etc.

Ces orientations seront poursuivies de manière pratique en 2012-2017 à travers les objectifs suivant :

1. Concevoir les homélies comme des moments de formation. Rejoindre le vécu des gens les aide à mieux s’approprier les contenus de la foi chrétienne. On étudiera les diverses manières d’impliquer les laïcs dans ces activités.
2. Les temps forts de l’année liturgique (Toussaint, Avent – Noël, Carême -Pâques), sont autant d’occasion de formation et de mise en relation de la foi chrétienne et de l’expérience vécue. On veillera particulièrement à la mise au point de formules (liturgiques et autres) visant cet objectif.
3. On soutiendra les formations existantes (Alpha) en leur donnant soutien et publicité. Un inventaire des autres formations existantes sera établi et communiqué.
4. La catéchèse des jeunes devra être conçue comme un processus continu et progressif, passant par diverses étapes, veillant à leur donner les références qui donnent du sens à leur expérience vécue.
5. À moyen terme, la création une équipe pastorale « jeunes » sera encouragée. Elle pourrait travailler sur les pistes proposées par Ch.Delhez. Très concrètement il s’agira de préparer des jeunes à proposer la foi à d’autres jeunes…

3 La solidarité et la fraternité
Mathieu, 25, 35 : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli. »
1. L’exercice de la solidarité est une dimension essentielle de l’expérience chrétienne.
2. Si les actions de solidarité sont jugées essentielles, elles sont souvent méconnues ou perçues comme très abstraite. Il faut améliorer l’information et la communication qui les concernent.
3. Les actions de solidarité concernent aussi bien les démunis de l’Unité pastorale que des situations extérieures (au Sud, par exemple).
4. Dans les actions pastorales,on doit veiller à associer les jeunes du territoire de l’Unité (écoles et mouvements de jeunesse).
5. Nous oserons dire, discrètement mais clairement, que nous agissons au nom de Jésus-Christ.
Pratiquement, ces orientations seront mises en œuvre au travers des propositions suivantes :
1. Présenter à la communauté les dimensions de la solidarité en mettant en évidence les racines profondes des problèmes qui le rendent nécessaire.
2. Les actions de solidarité auprès des démunis de l’Unité pastorale se maintiendront et seront renforcées (banque alimentaire, la Chiffonnière).
3. Les soutiens directs apportés par la communauté (Exemple : Belo) seront évalués.
4. Les événements comme le Carême de partage et l’Avent gagneront en visibilité. Ils seront conçus comme des moments forts de prise de conscience et de partage. Les actions de solidarité menées dans ce contexte s’articuleront sur celles menées par l’Église. On veillera à faire le lien avec Entraide et Fraternité et Vivre ensemble.
5. Les moments de solidarité (Carême, Avent) et les diverses formes de sollicitation feront l’objet d’une programmation qui sera communiquée à la communauté.
6. On associera les mouvements de jeunesse aux moments de solidarité et l’on soutiendra leurs projets (par ex. l’opération Arc en Ciel).
7. Les actions de solidarité feront l’objet d’un suivi systématique (communication du produit des collectes, envoi de « témoins » de l’UP pour s’informer du travail réalisé dans le cadre des actions soutenues).
8. Le travail de solidarité de l’UP devra être coordonné par une cellule ad hoc. Il faudra la constituer.

4 Comment vivre ensemble en chrétiens ?

Rom, 15, 7 : « Accueillez vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ».
Il est nécessaire de connaître les missions et rôles des différentes instances et de leurs responsables, d’établir des liens entre eux et de veiller à diffuser clairement les informations.
Dans ce cadre, les actions à développer sont les suivantes :

1. Les règles de délibération seront mises au point.
2. Des mandats clairs à et terme seront donnés aux personnes volontaires. Par le terme fixé, on supprime la crainte de beaucoup de s’essouffler et de ne jamais pouvoir arrêter une responsabilité. Des actions de reconnaissance seront mises en œuvre par l’envoi en mission par exemple.
3. La communication sera améliorée. Il faut utiliser les moyens de communication tels que les feuillets d’information, le site, l’agenda local et commun, les rapports des réunions d’équipe, …
4. Il est essentiel de créer des liens entre les paroissiens dans un climat d’accueil et de convivialité. Une attention particulière sera faite aux personnes isolées qui ne peuvent se déplacer.
Quelques exemples : les apéritifs, la « soupe » de carême, les messes de famille, la fête des bénévoles, les réunions du conseil paroissial, voire de l’assemblée paroissiale. Dans ce cadre, les paroissiens partagent ce qu’ils font, leurs difficultés, se soutiennent, évaluent leurs activités.
Enfin, le présent projet pastoral ne portera ses fruits que s’il est pris en charge par la communauté. Il faudra donc le présenter et l’expliquer. Au-delà de cette première phase, il faudra que les diverses instances et équipes de l’UP soient munies d’un « ordre de marche » qui les charge des actions à mener, chacune pour ce qui la concerne. Des équipes existent, d’autres sont à constituer ou à renforcer.

Moyens prioritaires retenus:

1er Objectif : Prier et Célébrer
Mieux articuler les ressources liturgiques locales entre elles et avec le groupe liturgique d’unité :
Moyens retenus :
◦ Mieux préparer les célébrations (locales et d’unité)
◦ Participation ponctuelle flexible.
◦ Elargir la participation à d’autres personnes et s’ouvrir à d’autres moyens techniques
2ème Objectif : Proposer la Foi et la formation chrétienne
Poursuivre la dynamique d’ouverture et de cheminement avec les personnes en démarche de foi et élargir et soutenir l’offre de formation chrétienne.
Moyens retenus :
– Aller à la rencontre des personnes et accueillir celles qui viennent frapper à nos portes, en toutes occasions et notamment au moment de la demande de sacrements
– Elargir l’offre en Chant liturgique.
-Soutenir l’offre de formation dans les samedis PEPPS, Net For God, Alpha et conférences de Carême.
3ème Objectif : Vivre la Solidarité
Informer davantage les paroissiens des démarches de solidarité. Faire connaitre et soutenir les visiteurs de malades au niveau de l’unité.
4ème Objectif : Vivre ensemble comme Chrétiens
Veiller à favoriser les rencontres entre paroissiens et avec des personnes de sensibilités différentes
Moyens retenus :
• Continuer à renforcer la convivialité en insistant sur l’accueil
• Se former pour mieux communiquer
• Organiser un pèlerinage d’unité, par exemple.